On estime à 30 ou 40 % les déperditions énergétiques d’une maison par les combles. L‘isolation des combles est donc nécessaire si vous souhaitez réaliser des économies d’énergie et obligatoire si vous avez pour projet d’avoir des combles aménagés.
Vous devrez respecter les normes d’isolation pour les combles lors des travaux de rénovation de votre maison. Il existe en effet une réglementation thermique qui impose certaines règles quant à l’utilisation de matériaux et la pose d’un isolant dans vos combles.
La norme RT 2012 impose certaines contraintes techniques et surtout des coefficients de résistance thermique à atteindre. Cette réglementation thermique vise un seuil de performance énergétique. Ce seuil sera différent selon les régions. Quelles sont ces normes à respecter pour l’isolation des combles ?
L’indice de perméabilité de l’air et la résistance thermique : une norme pour tous les combles
Une fuite d’air peut provoquer jusqu’à 12 % de consommation de chauffage en plus. C’est pourquoi cet indice de perméabilité de l’air est obligatoire pour un comble aménagé ou un comble perdu.
La résistance thermique
La RT 2012 impose une consommation d’énergie primaire minimale pour les logements de 50 kWh/m² par an. Peu importe le type d’isolant utilisé ou qu’il s’agisse d’une isolation par l’extérieur ou l’intérieur, il s’agit d’un objectif à atteindre lors de vos travaux.
Pour les nouvelles constructions, une résistance thermique de 8 m².kW est exigée pour les combles aménagés et 10 m².kW pour les combles perdus.
Pour les bâtiments déjà existants, les seuils sont inférieurs. Pour les combles aménagés, la résistance thermique R= 4 m².kW et 4,5 m².kW pour les combles perdus.
L’indice de perméabilité à l’air
La valeur de la perméabilité à l’air est exprimée en Q4Pa-Surf. Il s’agit du débit de fuite rapporté à la surface de parois froides du bâtiment sous 4PA exprimé en m3/h/m². Pour une maison individuelle, la RT 2012 fixe ce seuil à 0,6 m3/h/m².
Ce seuil impose la mise en place d’une membrane pare-vapeur sur le sol ou sur le parement de finition. Il est nécessaire d’assurer une ventilation de la toiture, mais en assurant une étanchéité à l’air.
Les conséquences de la mise en place de ces seuils de performance
Pour respecter la réglementation et les normes imposées par la RT 2012, il est important de choisir un isolant adapté et surtout d’avoir une épaisseur suffisante pour atteindre les performances énergétiques imposées.
À titre d’exemple, une isolation avec de la laine de verre, que l’on trouve souvent sous forme de rouleaux, nécessite une épaisseur de 16 à 20 cm. Une isolation en flocons de cellulose qui peut être posée par la technique de soufflage demande une épaisseur de 16 à 21 cm. Une isolation plus épaisse est tout à fait possible.
Les normes d’isolation des combles aménageables
L’objectif est de viser une résistance thermique élevée pour avoir un réel confort de chauffage l’hiver, mais aussi de vous préserver de la chaleur l’été.
Sur une charpente traditionnelle, l’isolation doit être posée entre les chevrons. Cela impose d’utiliser un isolant à haute résistance thermique, car peu d’espace sera disponible. Il est préférable de poser un écran de sous-toiture à haute perméabilité à la vapeur d’eau.
Si vous posez une seule couche d’isolant, l’isolation entre chevrons ne permet pas une continuité thermique sur la totalité des rampants. Il sera donc nécessaire de mettre deux couches d’isolants lors de la rénovation de vos combles aménageables.
Selon la réglementation thermique, votre isolation doit être conforme au CPT 3560, soit une épaisseur supérieure ou égale à 1,65 m² kW.
Les normes d’isolation des combles perdus
L’isolation des combles perdus se fait généralement sur le plancher. Elle peut être mise en oeuvre de diverses façons :
- avec une laine à souffler ;
- avec un isolant en panneaux ;
- avec un isolant en rouleaux.
Quel que soit le matériau de votre plancher (bois ou béton), il existe des isolants en rouleaux suffisamment épais pour assurer une résistance thermique supérieure ou égale à 10 m² kW.
Quel que soit l’isolant utilisé (panneaux, rouleaux), il faut assurer une étanchéité et ne pas laisser d’espace ou de lame d’air entre le plancher et l’isolant.
L’isolation doit être posée sur la panne sablière en prenant soin de ne pas obstruer la ventilation de la couverture si elle se trouve en partie basse.
Les aides financières en matière d’aménagement de combles
Si vous respectez la norme en matière d’isolation de combles, vous pouvez bénéficier du Crédit d’impôt pour la transition énergétique. Il est impératif que les travaux de rénovation et d’isolation aient été effectués par une entreprise RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Les travaux de rénovation doivent concerner votre résidence principale achevée depuis plus de 2 ans.
Il est impératif de respecter les critères de résistance thermique suivants :
- R supérieur ou égal à 7 m² kW pour les combles perdus.
- R supérieur ou égal à 6 m² kW pour les combles aménagés.
Vous pourrez éventuellement bénéficier d’autres aides comme les aides de l’ANAH, la prime énergie ou la TVA à taux réduit.
Isoler sa maison nécessite de bien respecter les normes d’isolation de combles. Quels que soient la solution adoptée et le type d’isolant utilisé pour votre projet de rénovation, le respect de ces normes vous assurera un confort énergétique de votre maison. Cela vous permettra également de réaliser des économies d’énergie et d’obtenir un crédit d’impôt.